afriquatrailes

dernier message à toute vitesse avant de revenir, nous serons à paris mercredi 23 (merci clem clem)
là nous sortons du pays dogon, évidemment aussi beau que nous nous y attendions, mais toujours toujours qu'est-ce que ça veut dire tous ces toubabs que nous sommes venir voir dans la brousse comment ils vivent les dogons, leurs coutumes, en contrepartie d'argent, de dons et d'écoles...
le paysage fut sublime, la marche harassante sous un soleil avoisinant les 50°
et puis nous revenons tout doucement vers bamako
on vous en raconte plus dans quelques jours, d'ac???
pardon de ma paresse... (fait trop chaud)

Elle s'en est allée, la petite..bien gentiment chez un français d'une quarantaine d'année qui se voyait déja aller à la pêche avec.

Les tractations ont été très fatiguante parce qu'ici tout le monde voulait acheter la voiture mais à 1f50 et jamais pour eux, c'était usant; Heureusement stan a tout géré avec brio et moi je me suis occupée d'aller faire refaire notre garde robe chez le couturier du marché.

Bref, titine est partie il y a une heure avec stan et nous allons pouvoir reprendre le cours de nos périgrinations. Direction le pays Dogon pour marcher un peu par 40 degrés à l'ombre puis retour à Bamako et ......vol pour la France sans doute vers le 23 mai. Toutes les bonnes choses ont une fin et nous allons tenter de savourer un maximum.

Hier on est allé au marché aux bestiaux et comme on pouvait pas ramener de chèvre, je me suis ramenée uhne superbe peau de vache pour faire ma descente de lit trop classe.

Je vous embrasse tous très très fort avec la joie de vous retrouver tous très vite

M'en vais retourner repriser les hamacs en bonne femme africaine que je suis devenue, ce soir à l'auberge c'est la fête, les musiciens et les griots débarquent..ça va "bouger bouger"

Samedi 5 mai

Bamako, la grande, la chauuuude, Bamako en pleine élection présidentielle, Bamako, dernière étape de notre périple.

Mais bon, il n'est pas encore temps que je vous parle de Bamako car on a fait quand même 2 ou 3 trucs entre Ziguinchor et la Mali. Bon OK, on a roulé beauuuuuuucoup et pas vraiment sur l'autoroute, heureusement que notre copine à roulette est la reine de la piste et elle a tout surmonté même quand on l'a fait passé dans le sable avec des ornières de presque 1m de haut. Nous avons d'abord rejoins le senegal oriental, traversant les villages de brousse, nous arrêtant de temps en temps parfois dans un village musulmans, un autre coup dans un village chrétiens...cherchant ardemment à chaque fois LA CASE ou il y a un frigo. Le paysage n'est pas très diversifié : des baobabs, des acacias, des chèvres er des anes, des maisons de torchis aux toits de paille. Ah oui un ptit cadeau lors d'un arrêt dîner et dodo dans la forêt, nous avons été réveillé à 3h du mat par un aigle qui s'était posé sur le toit de la voiture et comme stan lui faisait peur en tapant pour qu'il s'en aille, monseigneur le roi des oiseaux nous a laissé tomber son offrande quasi sur la tête : un bon gros rongeur qu'il s'apprétait à dévorer. Bref, notre but était de rallier le parc du Niokolo koba pour aller voir "les bêtes sauvages". Après pas mal de route, nous voila arrivé à l'entrée du parc et la l'adition tombe, on a pas le droit de rentrer seul dans le parc et on est obligé de prendre un guide ce qui coute très cher. Gros dileme, aller quand même visiter le parc ou pas sachant qu'on risque de pas avoir assez de sous pour passer la frontière malienne et qu'on ne retrouvera de l'argent qu'à Bamako. Bon je vous la fait en cours, on a donc decidé de pas rentrer et de continuer notre route vers le sud. MMMMMAIS, quand on a vu une piste sans poste de garde qui allait dans le parc....on s'est dit qu'on pouvait toujours aller jeter un coup d'oeil. 15km de coup d'oeil plus tard et sans avoir vraiment vu de bêtes sauvages à part des aboins et des potamochères, nous tombons sur un poste de garde et decidons de faire demi tour. Pas de bol, on a été repéré et pas pour de faux, coups de fusil en l'air et tout et tout. Nous voila arrêtés par les gardes. Blablabla on explique qu'on veux bien payer l'entrée du parc mais qu'on avait pas les moyens pour le guide, pas de bol pour nous, y a rien a négocier, on est dimanche et il faut en referer au comandant par radio. Ce qui va prendre la journée, du coup on en profite pour dejeuner avec nos gardes, blablater à l'ombre de la case à palabre, aller voir les bêtes (mais bon y en avait pas beaucoup) et à 16h le coup tombe, on doit aller à Tambacounda à 150km au nord pour voir le comandant....on s'énerve un peu puis enmmenons docilement le sergent cher jusque chez le comandant dans le bureau duquel va se passer une drole de pièce de théâtre. "Vous allez aller en prison" nous dit le comandant....."Vous qui avez voté Le Pen"...."Vous n'êtes pas chez vous et vous avez enfrein la loi", nous baissons la tête, faisons appel à sa générosité..rien n'y fait. Au bout de 30 minutes quand il me voit craquer et sortir du bureau, il nous rappelle et enfin nous gracie fort heureux de s'être vengé des services de l'immigration français qui lui avait causé tant de soucis.

Bon ça s'était pour la petite histoire. Du coup nous changeons nos plans et decidons de rentrer au Mali par le nord et la villes e Kayes. Allez hop en voiture bibi, la brousse toujours la brousse. Les maisons deviennent plus jolies, elles sont parfaitement rondes et un peu surelevées au Mali et surtout en général entouréesd'une grande palissade en bois, bambou  et autres vegetaux. Toujours le même cirque pour trouver LE Frigidaire du village, mais c'est toujours aussi sympa de passer un peu de temps à palabrer de tout et de rien même si parfois on perd patience.

Nous pasons la frontière malienne sans encombre, sans backchich, sans attente....le rêve et nous nus arrêtons le soir dans le village mythique de Medine, c'est une des premières place forte de la colonie et c'est dans son fort qui domine le fleuve senegal que l'on cacha l'or de la France pendant la 2ème guerre mondiale. ça y est il fait chaud trèèèèèèès chaud et nous buvons au moins 5l d'eau par jour, les nuits sont un peu éprouvante mais heureusement ce soir la nous voyons en contrebas briller le fleuve senegal.

Du coup le lendemain matin, après avoir fait le tour du village, nous rejoignons le 1er frigidaire 4km plus loin et après avoir saavouré un bon cocoa dans la cour de Mme Frigidaire, nous allons nous baigner et nous rebaigner avec delice dans les petites cascades du fleuve senegal. On visite aussi la petite centrale hydraulique du coin construite en 1928 et qui fonctionne toujours.

Oulala c'est que je palabre et que je ne m'arrête plus, je vais un peu résumer alors. il s'ensuit 2 jours de pistes assez hard avec campement si possible toujours au bord de l'eau et finalement arrivée à Bamako avec 2 étudiants dans le coffre dont un interne que nous ramenons de leur village jusqu'à Bamako. Il est 19h, la ville nous semble immense et la chaleur est toujours aussi étouffante. Et la paradis des paradis nous échouons dans une auberge charmante avec un jardin luxuriant et....une piscine. Ca y est, on est arrivé, on ne réalise pas vraiment, on pense déja au retour et surtout à notre premier impératif : vendre la voiture.

Bon faut que j'y aille parce que je vais me faire engueuler parce que je suis toujours en retard....prochain bulletin avec photos et Bamako sous toutes ses coutures.

Millles bisous à tous

Bonjour à tous, Zinguichor le 26 avril, retour sur la terre ferme

Grrrrrrrrrr, tout le message s'est effacé, mais notre apprentissage de la patience fait son bon bout de chemin!!

Après Dakar et Saly, nous avons repris la semaine dernière les chemins de brousse. Les deltas de tous les fleuves d'afrique de l'ouest se succèdent : saloum, gambie,casamance et d'autres. On circule donc à travers une succession de bolongs; les bolongs, ce sont ces îles formées par les fleuves et affluents, avec de la mangrove partout, des silhouettes baobabs au loin, des villages parfois. Il y a quelques routes ou pistes, mais les déplacements se font bcp en pirogue.

Sportifs, on a d'abord essayé de remonter le parc du sine saloum avec notre barque et 2 rames difformes; il faut dire que la marée ne nous aidait pas. Après des heures d'effort et quelques ampoules, on a fini par jeter l'ancre, puis de suivre finalement le sens de la marée, sans réussir finalement à atteindrelepermier village. On a donc repris la 4l/biquette pour traverser la gambie par une route aux nids de poules grandioses et des flics nous attendant toutletemps. Tjs bcp de patience, de respect et d'humour, pour passer toujours.

Bref, nous voilà enfin en Casamance; à kafountine d'abord; où nous restames puisque nous tombâmes par hasard sur une foule en liesse, c'était pour le rite de l'initiation et la circonsision : les jeunes enfants revenaient de brousse où ils avaient passé un mois avec leurs ainés pour apprendre les règles de la brousse, du village, de l'âge adulte. Tout le monde dansait pendant 24 ou 48h pour les jeunes. Les femmes étaient déguisés en hommes, les femmes en hommes (nous en nous-mêmes!), certains filmaient avec des fausses caméras en bois ou des appareilsphoto en papier, parfois tout se déchainait parce qu'un jeune homme poursuivait la foule avec des branches "mauvaises", Anne-Laure dansait avec lesautres femmes avec bcp de succès. Ce qu'apprennent lesjeunesdanslabrousse reste très secret.

la fête à kafountine

Ah oui aussi,la casamance est sortie de guerre il y a très peu detemps, donc tous les ancens campements et hotels sont abandonnés,et letouriste rare. On a un peu de mal à comprendre les causes précises de rebellion,car il semble y avoir bcp d'ethnies différentes (et de langues aussi).

On est toujours dans les bolongs; on est donc parti en pirogue dans le village très reculé de Saloulou, où jacob et son frère justin nous avaient invité (3h de pirogue taxi-brousse, où on tient à 40 + tous les enormes sacs pour une pirogue 10 places). Là,la nuit, un vieux est mort;donc le lendemain on est resté (forcément y avait alors pas école, pas de pirogue, ...). Cérémonie très simple, car le vieux n'était pas vieux (on n'a donc pas tué le boeuf et pas dansé toute la nuit). Dans le village, c'est le royaume de la ganja, les jeunes produisent bcp bcp, sont riches, et ne sachant pas quoi faire de leur argent (à part acheter du riz et du poisson), le boivent en bières et gin (et à côté, l'école construite par un asso francaise n'a pas les moyens d'acheter des crayons ou même de reconstruire un mur tombé). Etant invités partout, ce n'était pas de tout repos bien sur. Et nous, on a été catastrophés par cette non possibilité d'anticipation à tous les stades et par ce fatalisme (le mur est tombé, beinhh il est tombé, c'est comme ça).

Sinon on va très bien, on est là à ziguinchor. Côté présidentielle,on va aller lire les journaux à l'alliancefranco sénégalaise mais ça reste encore et toujours la panade. Ca donne pas envie de rentrer encore. d'abord on traverse la casamance pour atteindre bientôt le mali. Bises à tous et merci tjs de vos nouvelles.

donc remettons les choses à l'endroit, je n'ai que 18 minutes pour vous conter tt ça en essayant de pas faire de fautes d'orthographes.

Alors on a passé presque 1 semaine à Dakar chez mon fréro jéjé, le temps de se poser, de tout laver des chaussettes au fond de la 4L, le temps de glander ..un peu, le temps de profiter de la plage et de l'île de Ngor juste en face (c'est la qu habite France Gall), le temps de voir Gorée, de se faire des bonnes bouffes avec papa jéjé qui rentre trrrrrrès tard du travail, le temps de regarder la télé et aussi d'écrire un peu, le temps d'aller avec l'énoooorme 4X4 de jérome sur les dunes du lac rose et aussi de faire un très bo potager dans son jardin..le temps de......et il a passé le temps et très vite.

reloocage!!!

On a repris la route avec bonheur, enfin en serrant les fesses car on fait les 70 Km de Dakar à Sally de nuit et c'est un peu sportif au niveau conduite. Bref nous voila arrivée dans la Meque du tourisme senégalais, on parle ici de la petite côte et cette petite ^côte depuis 4 ans s'est complétement remplis d'hotels et de villas pour retraités en mal de soleil. En gros y a beaucoup de toubabs, ce qui n'est pas un mal en soi, le truc con c'est que la plupart des constructions sont moches mais heureusement on a pas encore commençé à construire les grandes barres, espèrons que cela n'arrivera point.

Bref nous on est chez "Jean Paul" un ami de ma belle mère qui habite ici depuis 30 ans et a monté un gite il y a fort longtemps, cedant à la pression des promoteurs il a construit à coté du gite 2 petits immeubles bas avec une énooorme  piscine. Bref on est encore accueilli comme des pachas avec un vrai bon gros dodo et tout et tout. Mais ce soir nous reprenons la route parce que mine de rien nos roulettes nous chatouillent et partrons en direction de la Casamance histoire de voir si la réalité est à la hauteur du Mythe. C'est rigolo car il y a 5 minutes, je viens de gagner pour de vrai ( j'ai bien lu le papier et toutes les petites lettres) une semaine dans une villa à Sally, le mec de l'agence de voyage était dégouté que ce soit nous ( donc des gros routards) qui aient gagné et n'a même pas eu le courage de nous faire toute sa présentation sur les produits de son agence...et vouiiii pas facile.

Voili, voilou il ne me reste plus qu'à vous faire des bisous à tous

PS : ce matin on est allé se balader dans la lagune et on vu plein de pelicans et de très beaux oiseaux et aussi une exploitation d'huitre d'oleron dans la mangrove..on en profite pour continuer à réfléchir à notre concept de piscine naturelle

Bonjour à tous, on a laissé de côté l'arabe, on tente maintenant d'apprendre le woloff. On a aussi laissé de côté le désert pour retrouver plus d'humidité, voire une végétation proche de l'île de la réunion parfois. Donc nous sommes au Sénégal. Ce ne fut pas facile d'y entrer, puisque toute entrée au sénégal est absolument interdite depuis 2003 pour les véhicules de plus de 5 ans. Donc on avait bien dépassé l'âge limite. Mais comme toujours on a le temps, donc on a réussi à passer. Après comme toujours s'être fait copains avec les policiers, les douaniers, le bagout d'anne_laure aidant, même s'être finalement fait inviter à déjeuner par les douaniers, bref après une journée de palabres, d'attente, de coups de fils, ils ont fini par tamponner et ouvrir  la barrière. Entre temps, on a vu une partie des 4x4 d'un autre rallye paris_dakar passer avec grand bruit ou bien s'arrêter pour faire une pause sieste (moteur allumé pour la clim' bien sur), pfffff. On a entamé la partie sénégalaise avec pas mal depauses gendarmerie, prétextant plus ou moins n'importe quoi, et ils étaient bcp moins sympas que tous les marocains et mauritaniens, m'enfin tout finit tjs par s'arranger ici, souvent même sans argent et avec rigolade.

Donc avant de rejoindre Jérome à Dakar, qqs jours passés à saint louis. C'était la capitale de l'AOF autrefois. Et après les villes mauritaniennes, au milieu du désert, ça change. Ici, la géographie de la ville est passionnate, c'est la rencontre du fleuve et de la mer, l'estuaire, avec une bande de sable longue de 30 km qui sépare la mer du fleuve,  c'est une île avec des pirogues (et non des gondoles, quoique), Une ville qui a une histoire, de l'eau beaucoup d'eau, des cafés même (et de la bière!!!!!! enfin). Beaucoup de pêcheurs, pas mal de touristes, mais aussi beaucoup bcp d'enfants abandonnés et livrés à eux_mêmes, la pauvreté est 10 fois plus tragique en ville que dans la brousse. On a ausssi participé à un festival entre une asso française et une asso sénégalaise sur des échanges culturels possibles, échanges de gestes, de procédés, de lectures, d'expériences... en fait, on n'a pas tout compris sur ces possibilités d'échanges.

st louis, le pont faidherbe

On a repris la route 3 jours plus tard vers Dakar, par les chemins buisooniers et des pistes tjs sableuses, pour entrer pour de vrai dans la savane, avec partout les baobabs et les drôles de formes. Qqs heures de bouchons pour atteindre la ville de Dakar, où nous avons retrouvé le frère d'anne_laure et entamé une petite semaine de vacances de vacances.

Des images demain...

Alllo alllo ici Nouakchott

Bon d'accord, j'ai eu un peu la fleme, c'est parce que j'ai traversé une dure crise existensielle dûe à ma condition de femme en Mauritanie. Au moins quand on voyage tte seule on est obligé de s'adresser à toi, mais quand il y a une ..pardonnez l'expression "paire de couilles" à moins d'1m alors tu n'existe plus. C'est pas toi qui parle, pas toi qui marchande, pas toi qui fait les formalités, pas toi qui sert la main de tes hotes ( une femme ne doit pas toucher qqn d'autre que son père ou son mari).....et euhhh quoi d'autres elle doit pas se montrer, faire toutes les corvées d'eau de ménage, de bouffe, de culture etc.... et accepter la venue de 3 autres épouses ( c'est la limite imposée par le coran) mais ça c'est que si monsieur il a les moyens de bien donner pareil à chacune....

Bon j'arrête de rigoler, mais effectivement en 1 semaine nous en avons appris beaucoup sur l'islam tout d'abord parce que titine a fait des siennes sur la route du Banc d'argain : courroie de la pompe a eau a laché, fort heureusement non loin d'un chantier de fabrication de cailloux ou le grand patron  : "un maure trèèèèèès beau et trèèèèèès bien habillé avec la chemise ralph lauren et le boubou traditionnel bleu avec la mercedes qui va avec" nous a pris sous son aile. il a donc envoyé la mercedes chercher la couroie à 150 bornes de la et nous a invité à dejeuner. Il m'a fait l'honneur de blablater un peu avec moi pour me remettre un peu les pendules à l'heure rapport à la condition IDEALE de la femme musulmane et aussi pour m'expliquer très calmement que les talibans étaient de bons musulmans et Ben laden qqn de trèèès bien. Ensuite il a essayé d'expliqué à Stan que la polmygamie c'était le pied et que les européens étaient vraiments des couillons.

1er épisode qui a duré une journée puis nous sommes repartis pour jouer au Paris Dakar dans les dunes, on a cherché pendant 2 jours la bonne piste, celle qui conduisait à Nouakchott par la plage, mais après s'être ensablé et perdu 10 fois et aprés avoir bu notre dernière bouteille de vin, on a du renoncer et on a passé la soirée à blablater dnas un village de pêcheur avec un autre copain musulman qui nous a lu la sourate des voyageurs et avec qui on a parlé religion une partie de la soirée parce que c'était la fête de la naissance du prophête.

Voili voilou nous sommes à Nouakchott depuis 2 jours et prenons peu à peu la température de cette drole de ville construite à partir de rien au milieu de désert et ou l'eau pourrait couter plus cher que le pétrole; Elle est malheureusement puisée à 30 km de la et si profond qu'elle vient de ce qu'on appelle les nappes fossiles (celles donc qui ne se régénèrent pas) et oui depuis 2 jours on a appris plein de choses sur l'eau car à l'auberge ou on est qui soit dit en passant est un vrai carrefour de la vente de bagnoles au compteur dépassant les 500 000 km venant de France, euhh donc il y a un jeune ingénieur "loic" qui travaille pour l'agence de l'eau et qui nous a appris plein de choses intéressantes.

Aujourd'hui c'était la journée "Indépendance" c'est une sorte de rite qu'on a de temps en temps avec stan et on part chacun de notre coté à la découverte. J'ai pour ma part échoué dans le quartier le plus populaire de la ville avec son marché grouillants et ses immmmenses tas d'ordures (enfin ça malheureusement c'est absolument partout)..bref et j'ai passé 2 heures avec un tailleur à parler et couture pour ensuite lui montrer comment confectionner le sac que je voulais..ensuite j'ai maaaaaaarché tant et plus avec des pauses coca de temps en temps, vu comment on faisait des marmites avec des pièces de moteur fondues puis fait la mégggga sieste au bord de la piscine du Mercure ( oui je sais c'est pas bien mais bon).

une copine...

Voila demain nous partons pour le sénégal avec 2 belges dans le coffre et l'espoir de fêter Pâques avec mon frére jérome à St Louis. Nous disons aurevoir au Sahara que nous retrouverons au Mali.

Gros bisous et paaardon pour mon retard d'écriture

Le 29 mars ça y est, nous sommes fanchement en afrique, à nouhadibou plus exacement, frontière mauritanienne. Après 2000 kms de vent et de sable (ah tout de même, on a franchi nos premières dunes), pas franchement excitants, une bonne vingtaine d'arrêts avec la gendarmerie royale ou la police, bien contents de discuter le coup avec nous, un seul arrêt pour excès de vitesse, et zéro racket (même à la douane!!); le carbu de la R4 nous rend toujours aussi chèvre, il faut le nettoyer encore et toujours et le sable passe par partout, jusque dans notre cave à vin pourtant bien cachée (au frais bien sur). Le désert, c'est plat, il n'y a personne, et pourtant pas mal de détritus qui volent au vent, mais bien sur il y a heureusement des chameaux, comme chouettes motifs de dessins bien qu'ils soient assez farouche (pas moyen de gimper dessus). Et puis comme le temps s'y prêtait, on s'est lu le Petit Prince, on a aussi échangé qqs livres avec d'autres voyageurs, et là nous sommes là où saint exuspéry faisait sa première escale avant de traverser l'atlantique. Il ne subsiste pas d'aéroport; en revanche, un train très très très long, plus de deux kms sans doute, un grand port aussi, et un spectacle assez fou de centaines d'épaves de bateaux offerts par une certaine coopération internationale, des bateaux n'ayant jamais été mis en service faute de personnel formé. Les gens semblent beaucoup plus beaux qu'au maroc; les enfants plus nombreux encore, adorables une fois qu'on a dit walou, niet, pas de bonbon, ah la la la.... Bon on va continuer vers le banc d'arguin, longeant la mer toujours, pas pour bien longtemps sans doute, parce le vent c'est bon. Bientôt des photos, il faut terminer la pellicule avant...

Donc voila c'est officiel..je suis vieille, 30 ans et toutes ses dents, j'ai verifié ce matin en me levant je n'étais pas devenue ridée, blanchie etc...non que neni juste une pêche d'enfer et l'envie de croquer la vie à pleine dent. Et comme pour un anniversaire il faut forcément un cadeau, je viens d'en recevoir un magnifique puisque j'ai appris ce matin la naissance de Victoire, ma 12ème nièce qui a pointé le bout de son petit nez le 23 mars.

Pardonnez donc ce petit intermède festif, je reprend consciencieusement le cours de notre récit qui si mes souvenirs sont bon s'était arrêté à Agadir et stan disait qu'on allait foncer vers le sud.....en fait on a changé de programme puisqu'on s'est offert 2 jours de déroute dans "la vallée de paradis" un petite vallée merveiulleuse à l'est d'Agadir. Toujours ce paysage très minéral avec des milliers d'arganiers et puis des cailloux et des gorges rougggggges au fond desquelles coule un oued. Un âne de temps en temps et puis quelques chèvres. On s'est donc arrêté au bord de l'oued, cette fois ci on a pas planté la tente et on a dormi dans la 4L. Quel bonheur que de se réveiller dans ce paysage, alors on a décidé de partir marcher et de fil en aiguille avec quelques passages en stop on a marché toute la journée et exploré notre vallée en ayant appris au passage comment on faisait de l'huile d'Argan et constaté le manque terrible d'eau actuel dans ces campagnes reculées.

Voila, nous avons repris notre progression en direction du sud et commençons à glaner des infos sur la façon dont on doit aborder le désert. Notre probleme actuel se situe au niveau des plaques de désensablement : il y a les "pour" et puis les "contre", ceux qui disent qu'aucun africain n'a jamais eu de plaques et ceux qui disent qu'on est des inconscients alalalala!!!!

Donc aujourd'hui.....jour de mes 30 ans (je suis lourde...je sais) on est à Sidi Ifni..presque les portes du désert et ce soir stan m'enmmène fêter l'événement dans un fort au milieu du désert..yalla!!!

Climat : Il fait chaud mais il y a un vent de mer bien froid, on a pas encore abandonné les sacs de couchage et se baigner relève encore pour moi de l'exploit.

Ambiance : tout roule on se tape même pas dessus, on fait plein d'efforts pour être toujours d'accord, on se pose beaucoup de questions sur le sens de notre périple et on cherche des notes d'espoir de ci de là qui nous montrerait que le développement peut aller de pair avec un respect de l'environnement. On bouquine tranquille, stan est plongé dans "l'impératrice" de sulitzer (plongé c'est un euphemisme car il ne décolle pas de son bouquin) et moi je lis "ou en est l'herbe" de Gilles Clément un prof de stan passionant .

Voili, voilou..peut être pas de nouvelles pendant quelques jours car on sait pas si on vas trouver des accès d'ici peu.

PS :

Lolo je t'imagine très bien dans les gorges du dadès, on a aussi visiter les kasbah magnifiques et on se serait bien r^vé propriétaire terrien.

On vous embrasse très très fort

LA TENTE D4ANNIVERSAIRE

On s'excuse, mais il n'y aura plus de photos pendant un certain temps, parce que la nuit sous les étoiles, notre tente a été trouée très discrètement au couteau, perdu le sac noir avec qqs sous et l'appareil photo, première perte, premier largage d'affaires en afrique, rien de bien grave, sinon que nous aurons plus de mal à vous envoyer des images, on va revenir au bon vieil argentique, parce que notre consommation d'appareils numériques est franchement exagérée. Promis, on fera davantage attention. Pas d'autre perte à déplorer, et de la bonne humeur toujours.

Quittée la bonne vieille campagne, les chèvres qui montent en haut des arganiers (proche de l'olivier, dans des sols plus secs encore, et gare aux épines). Et le gros choc, puisque nous voilà sur la croisette, à Agadir, la même qu'à Cannes vraiment, avec sa marina, ses nombreuses nationalités, une sorte de capitale du tourisme balnéaire international, en soi rien de passionnant, quoique. Et puis derrière le port de plaisance, un énorme port de pêche; changement d'atmosphère (et de prix aussi), on regarde se construire les chalutiers (tt en bois of course) et les tonnes de sardines vendues à la criée. Donc côté bouffe, on n'arrête pas, de gouter à bcp bcp de poissons.

On s'inquiète pas mal toujours, sur l'ensemble des côtes du sud marocain, dont les paysages extrêmes sont en train d'être mutilés par des immenses complexes touristiques internationaux (japonais, saoudiens, syriens...) qui viennent pomper l'eau très très profondément, ou détruisant toute industrie traditionnellle au passage; le tourisme de masse pousse à se demander comment développer un tourisme différent, moins dangereux, moins "consommateur".

On fonce donc vers le sud du sud; beaucoup beaucoup de poussière pour la 4L, il faut nettoyer les bougies tous les 300 km, purger le système de refroidissement, nettoyer le carbu... Mais ça y est, il fait enfin chaud!!!